Premier semestre 1997

La crise bien que latente depuis de nombreuses années, est entretenue et préparée par Mme Aline GERBAUX, qui atteindra l'âge de la retraite en octobre 1997, éclatera au grand jour en mars 1997.

Donc en début 1997, compte tenu de la restructuration des réseaux automobiles de marque en cours, le responsable de la SNVB, Mr DESCHRYVER (une des deux banques avec lesquelles nous travaillions depuis toujours avec le Crédit Agricole) vient me voir et me dit : "Vous savez la concession Citroën de Chelles est à vendre", je lui réponds: "oui, je sais, je connais bien le groupe DESBONNETS qui a quatre sites en région parisienne, et particulièrement bien le directeur de ce site de Chelles". Mais vous savez tout seul, c'est difficile financièrement et d'autant plus que les choses ne se présentent pas bien avec les autres associés Mr et Mme Alain GERBAUX, compte tenu de leurs attitudes ambiguës (principalement de Mme Marie Christine GERBAUX).

Il me répondra, ce n'est pas un problème, car le gestionnaire de Chelles qui vous connait très bien (je l'ai formé à un approfondissement très technique de logiciels de gestion de concession et nous faisons partie de différente commissions de gestion du constructeur), veut reprendre la concession avec vous. Je lui répondis dans ces conditions, au contraire pas de problème.

Immédiatement, nous nous mettons au travail, plan d'adaptation et de rationalisation des deux sites, prévisionnel, contact banque (nous avons les mêmes CA et SNVB), intervention de l'expert comptable Mr BARREAUD de Pontault Combault (c'est l'expert depuis plus de 23 ans, qui connait bien la famille). De ce point de vue tout se présente bien. Je prendrai la direction du site de Chelles et mon épouse Marie Lise avait toutes les facultés pour prendre celle de SNGA, puisque c'est avec elle et l'image de Mr Guy GERBAUX, que j'ai construit cet ensemble de sociétés depuis 1987,elle prendrait la direction de SNGA à Roissy en Brie. Mr Alain GERBAUX n'étant pas intéressé par le poste.

Tout étant fin prêt, j'irai voir Mr Marc BUELLET directeur de la direction régionale Citroën Paris-Francilienne, qui me dira : "ce n'est pas vous que j'ai choisi !". En effet ce sera Mr Philippe ROYBON

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Courant mars, mon frère m'annoncera qu'il veut reprendre notre garage de Pontault Combault en centre ville, dont Mme Aline GERBAUX est propriétaire. Ce dont, je suis au courant par tous les contacts qu'il a déjà pris avec son épouse Marie Christine. En effet ils ont déjà vu quels mécaniciens et tôliers le suivront, l'assureur Mr Patrick TERRIEN, la société de Crédit du Constructeur Crédipar Mr Joël RUBERTI, les Compagnies d'assurance automobile dont SNGA a les agréments, le constructeur CIROTEN dont le responsable "service" de la Direction régionale est invité avec sa femme par Mme Aline GERBAUX à son domicile, etc. Ce qui dans une logique de concentration de la distribution automobile, n'est pas très judicieux .

C'est dans ce contexte tendu que se déroule le 1er semestre 1997. Apres de multiple conversations avec mon frère, mais l'hostilité de son épouse Marie Christine, sans expérience professionnelle et comme elle l'indiquera à de nombreuses personnes "je veux démolir mon beau-frère" (par jalousie sans doute), et le refus de dialogue de Mme Aline GERBAUX, je me rend compte que l'on va directement au "clash".

J'essaie une dernière tentative, en écrivant une lettre à mon frère (que je reproduit entièrement ci-dessous), mais en vain, et de plus je leur donnerai les clés pour mettre leurs vils projets en marche !. Mon oncle Mr Michel GERBAUX essaiera d'intervenir auprès de Mme Aline GERBAUX, mais en vain devant une telle volonté de déconstruire !

Texte de ce courrier du 10 juin 1997

Alain

Je serai très pris demain et ce pour 3 jours, je ne pourrai pas m'entretenir avec toi une nouvelle fois comme je le voudrais, suite à notre conversation de lundi.

Je t'écris donc cette lettre. Je souhaite te renouveler ma volonté de trouver un accord avec toi et Marie Christine pour la cession des titres SNGA, NORMAND GERBAUX, CETA et MULTICOP, comme nous le voulons tous les trois, sur une base financière juste et équitable, tenant compte de nos implications respectives au sein de ces sociétés et du contexte économique très défavorable du secteur automobile que tu connais aussi bien que moi pour y avoir œuvré depuis un certain nombre d'années déjà.

Tu sais que financièrement, je suis personnellement très engagé, j'ai notamment de nombreuses cautions personnelles pour un montant dépassant la dizaine de millions de francs.

Je t'ai proposé de diriger SNGA...

Tu préfères envisager la réouverture d'un atelier à Pontault. C'est ton choix et je le respecte. Tu connais mon sentiment sur le sujet et les mises en garde que je t'ai faites. Je n'y reviens donc pas.

Les choses changent sans cesse dans l'automobile et plus particulièrement à l'heure actuelle et la survie de nombreuses concessions est menacée. Au delà de ton savoir faire professionnel et de toute l'énergie que tu ne manqueras pas de déployer dans ce nouveau challenge sache si tu le souhaites, tu pourras compter sur mon aide et mon soutien, dans la mesure de mes possibilités et de mes compétences, et tant que cela ne portera pas ombrage et ne mettra pas en péril ma propre activité.

Mais si je t'écris aujourd'hui, c'est surtout que la situation actuelle de SNGA est très grave, et que des mesures de restructuration doivent être prises de toute  concernant son organisation et le remobilisation d'une partie du personnel. Ainsi les relations avec les banques qui n'aiment pas cet état d'instabilité et qui se posent des questions, ne sont pas des plus faciles actuellement.

Cet état de chose rend caduque un certain nombre de projets qui étaient en cours pour SNGA. Ces décisions doivent prises pour la survie de la société. Mais tant que je ne suis pas fixé sur ta position, ces mesures ne peuvent pas être mises en œuvre.

Or tu souhaites depuis plusieurs semaines quitter la société SNGA pour reprendre NORMAND GERBAUX. Le personnel de SNGA est au courant, et nous vivons une période qui ne peut pas durer sous peine de compromettre gravement et peut-être irrémédiablement, l'avenir de la société.

Il est donc maintenant de toute première urgence que tu me fixes sur ta position quant aux conditions de la cession des parts, c'est notre intérêt commun.

Tu connais ma position dont je t'ai fait part avant ton départ en vacances. Je suis certain qu'ensemble, nous allons pouvoir définitivement arrêter un prix et des modalités de paiement équitables pour la cession des parts de SNGA, NORMAND GERBAUX, CETA et MULTICOP afin de pouvoir sans tarder demander à Nicolas Filipowicz d'établir les actes correspondants, comme nous l'avons fait pour les parts de la holding.

Et d'ici là, je suis à ta disposition et à celle de tes conseils pour arrêter au plus vite les bases d'un accord définitif

Signé : Claude

* Lettre manuscrite à disposition, tout est dit dans ce courrier pour que

Mr et Mme Alain GERBAUX mène à bien leur action dévastatrice.

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Mon frère voulait que je le licencie pour "raison économique" de manière à ce qu'il récupère un maximum d'indemnités. Je m'y refusai pour la simple raison qu'une concession automobile ne peut pas fonctionner sans un chef d'atelier (SNGA, réalisait à l'époque un CA de plus de 80 millions de francs), et je ne voyais pas comment justifier un tel "projet".

J'aurais pu le faire précédemment, pour tout autre motif, car notre atelier de SNGA, avait fait la "une" du magazine Autoplus, le journal automobile, qui titrait sur l'atelier de la Concession Citroën de Roissy en Brie.

Avant que Mr Alain GERBAUX ne parte en vacances, une seule visite que je provoquerais dans le salon de Mme Aline GERBAUX, au 7 rue de l'avenir à Pontault Combault. Nous sommes tous les trois, Mr Alain GERBAUX, Mme Aline GERBAUX, assise dans un fauteuil près de la fenêtre du jardin, désabusée, sans doute ses pensées à mille lieues de ce qui nous préoccupent, et moi-même. Question à mon frère : " tu reprends bien le garage de Pontault Combault", avenue de la république, réponse en se tournant interrogatif, vers sa mère : "Oui, si Maman est toujours d'accord", il attendra une réponse de sa part qui ne viendra pas, immédiatement et ce par un hochement de tète a peine perceptible. Je m'en vais et je les laisse tous les deux.

Pendant tout ce temps, je vois avec Mr BARREAUD, l'expert comptable, ce qu'il y a lieu de faire, lui aussi est décontenancé par l'attitude de Mme Aline GERBAUX et Mr Alain GERBAUX, qui refusent tout dialogue. Il est expert comptable de la famille depuis plus de 25 ans d'abord NORMAND GERBAUX, puis SNGA et des autres sociétés.

L'été sera épouvantable psychologiquement pour moi et par répercussion pour mon épouse d'alors et Cédric. Mr et Mme Alain GERBAUX, quant à eux partis tranquillement en vacances, je dois faire face aux interrogations légitimes des salariés et des partenaires de nos entreprises qui s'inquiètent de l'avenir des sociétés compte tenu de ce conflit familial !

A son retour de vacances, Mr Alain GERBAUX, début septembre revient à la concession Citroën SNGA de Roissy en Brie, et me déclare, "j'ai réfléchi, je reste ici !"

C'est inévitable nous allons dans le "mur". Mr BARREAUD, me dit vous n'avez plus qu'une solution : "licencier pour faute votre frère, sinon il va tout détruire !". Ce que je sais, mais difficile de licencier pour un chef d'entreprise et qui de plus est votre propre frère, dans une entreprise dont les origines sont de 1931 et créée par son grand-père et dont le père  Mr Guy GERBAUX a poursuivi l'œuvre engagée !

Pour la chronologie des faits, Mme Aline GERBAUX avait depuis plusieurs mois fait une demande d'admission de ses droits à la retraite pour le mois d'octobre 1997

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INTERVENTION de Maître Susanne COULON

N'ayant aucune possibilité de dialogue, je demanderais à Maître Susanne COULON, avocate à Pontault Combault d'intervenir auprès de l'avocat Maître MILLOT de Mr et Mme Alain GERBAUX, car jusqu'à maintenant personne ne peut les raisonner.

J'ai offert de leur racheter leurs parts de SNGA, pour 1,4 millions de francs. pour toute réponse, ma belle-sœur Mme Marie Christine GERBAUX, me dira : "Tu te fouts de nous ca vaut 5 à 6 fois cela!".

Pour ma part je proposerai à mon frère en l'absence de son épouse, de lui vendre mes parts pour UN Franc symbolique, il me répondra : "Tu sais très bien que je n'ai pas les capacités de diriger SNGA". Pendant ce temps sa mère organise son travail de "sape" au bureau avant de partir à la retraite et de ne plus avoir accès aux fichiers clients, sur l'informatique de la concession.

Extrait de ce courrier du 31 octobre 1997

"Je me suis entretenue assez longuement avec mon Confrère Maître MILLOT.

J'ai insisté pour qu'elle intervienne auprès de votre , afin qu'il cesse ses investigations auprès de tous genres de partenaire de SNGA.

Elle doit me remettre la réponse de votre frère aux questions suivantes, pour le milieu de la semaine suivante :

 -sa volonté d'acquérir SNGA,

 - sa décision de non concurrence sur NORMAND GERBAUX,

 - Vente des parts SNGA pour 1 Franc

 - achat des parts NORMAND GERBAUX pour la valeur nominale,

 - abandon de la procédure prud'homale."

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Par la suite, un conseil en gestion de PME PMI, Mr Jean Jacques GOLDBERG, conseiller par mon expert comptable Mr BARREAUD, essaiera de les rencontrer, puisqu'il aura monté un dossier pour intervenir efficacement et renégocier le prêt du CEPME envers la SCI CETA. Ce qu'il ne pouvait pas faire sans l'accord de Mr et Mme Alain GERBAUX. Il se déplacera chez eux à Favières où sera éconduit.

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Mr Alain GERBAUX, dénoncera auprès des services fiscaux les prétendus agissements de son frère Claude GERBAUX.

Ci joint :

DIRECTION des SEVICES FISCAUX de SEINE et MARNE

BRIGADE de CONTROLE et de RECHERCHE

PROCES-VERBAL de CLOTURE d'ENQUETE

En application des  L.80F à L.80I du livre des procédures fiscales, suite à l'avis d'enquête remis le 9 octobre 1997 à 9 heures 45 minutes à M.GERBAUX Claude, gérant de la SARL NOUVELLE GERBAUX AUTOMOBILE (SNGA), 17 rue Denis Papin, 77680 ROISSY en BRIE.

Nous soussignées GUIGON Valérie, inspecteur, et Jacqueline LAURIOUX, contrôleur, toutes deux des impôts à la Brigade de Contrôle et de Recherches des Services Fiscaux de Seine et Marne, établissons le présent procès-verbal.

Rappel chronologique des différentes phases de la procédure d'enquête :

Le 9 octobre 1997 (annexe I), une première intervention a été effectuée dans les locaux professionnels de la SARL SNGA, 17 rue Denis Papin, Les Cinquante Arpents à Roissy en Brie (77680), dont l'activité est la réparation automobile et la vente de véhicules neufs et occasions. L'avis d'enquête prévu à l'article L80G du livre des procédures fiscales a été remis à M.GERBAUX Claude, gérant de la société (pièce Ia). Suite à l'audition de M.GERBAUX Claude, un compte rendu a été rédigé (pièce Ib), ainsi qu'une liste des documents dont une copie nous a été délivrée (pièce Ic). Un procès-verbal d'intervention a été établi (pièce Id).

Le 15 octobre 1997 (annexe II), une deuxième intervention a eu lieu dans les locaux de la SARL SOCIETE NOUVELLE GERBAUX AUTOMOBILE, relatée par un procès-verbal d'intervention du même jour (pièce IIa). Il a été établi une liste des documents dont une copie nous a été délivrée (pièce IIb).

Le 29 octobre 1997 (annexe III), une troisième intervention a eu lieu dans les locaux de la SARL SOCIETE NOUVELLE GERBAUX AUTOMOBILE. Suite à l'audition de M.GERBAUX Claude, un compte rendu d'audition a été établi (pièce IIIa), ainsi qu'une liste des documents, dont une copie a été délivrée, a été établie (pièce IIIb). Un procès-verbal d'audition a été rédigé (pièce IIIc).

Le 19 novembre 1997, une quatrième intervention a eu lieu dans les locaux de la SARL SOCIETE NOUVELLE GERBAUX AUTOMOBILE, relatée par un procès-verbal d'intervention du même jour (pièce IVa). Il a été établi une liste des documents dont une copie a été délivrée (pièce IVb).

Les éléments recueillis au cours de notre enquête n'ont pas permis de constater de manquements aux règles de facturation.

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DECLARATION de CESSATION de PAIEMENT de SNGA Fin Février 1998

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Courrier de Maitre Michel MARCHIER du 7 avril 1998

Administrateur Judiciaire

Les organes de la procédure du redressement judiciaire ont été informés de l'existence d'un litige vous opposant la votre frère Monsieur Alain GERBAUX à l'occasion duquel celui-ci a été amené à "soupçonner" l'irrégularité de certaines opérations de gestion  de SNGA, notamment dans le cadre d'opérations entre SNGA et les sociétés HOLDING GERBAUXSCI CETA, SCI MULTICOP, SARL GERBAUX LOCATION et CENTRALE VO...

Par ordonnance de referee en date du 4 février 1998, le juge s'est déclaré incompétent en raison de l'existence d'une contestation sérieuse.

Monsieur Alain GERBAUX a interjeté appel de cette décision et m'a adressé par l'intermédiaire de son conseil la copie d'une plainte contre X pour abus de biens sociaux.

Dans ces circonstances, je vous remercie de faire en sorte de mettre à ma disposition la totalité des éléments juridiques, comptables et financiers permettant d'avoir une exacte appréciation des flux financiers  ayant pu intervenir entre SNGA et les sociétés concernées.

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CREATION par Mr Alain GERBAUX d'une Société le 5 mai 1998

Pendant que la société SNGA est en redressement judiciaire, Mr Alain GERBAUX créera le 5 mai 1998, avec Mr Jean Claude JAM, qui sera le gérant, et Mr Bruno VICENTY, une société, le "Garage de la Mairie" à Ozoir la Ferrière. Hors Mr Jean Claude JAM, ancien vendeur de la SNGA, gère la Société SNDA (Société Nouvelle de Distribution Automobiles... !) Qu'il a créé en face de la concession Citroën SNGA.

Sur la photo à gauche, ancien site de SNDA, liquidé le 02/11/09

Voir Documents sur le Blog de Claude GERBAUX

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D'autres éléments à venir

Vous verrez par la suite quels sont les capacités de nuisance, aujourd'hui encore, de Mr et Mme Alain GERBAUX, mais aussi de Mme Aline GERBAUX.